Hier soir, j’ai fait un rêve étrange.
Je regardais tranquillement la cérémonie des César qui récompense entre autres les acteurs les plus prometteurs de leur génération et soudain quelque chose de singulier se passe dans ma télé :
Le César du meilleur espoir féminin est attribué (ex æquo avec Clotilde Hesme) à Naidra Ayadi. Une actrice dont le nom fleure bon le parfum de la méditerranée. Je rêve ?
Le César du meilleur film d’animation (le Chat du rabbin) revient à Joann Sfar, issu d’une famille juive algérienne qui déclarait : « Si toutes les grands-mères enseignaient le Maghreb ce serait un peu moins dégueulasse ». Je rêve ?
Et puis Maïwenn, la réalisatrice du film Polisse, aux émotions à fleur de peau née d’un père français et d’une mère franco-algérienne, voit son film récompensé par 2 César (meilleur espoir féminin et meilleur montage).
Je rêve ?
Et pour finir en apothéose, Omar Sy obtient le César du meilleur acteur pour son interprétation dans Intouchables.
Non je ne rêve pas, tout cela s’est bien passé hier en direct devant des millions de téléspectateurs. Quel bonheur !
Pour autant, je suis sure que certains ont dû essayer de régler leur téléviseur afin que l’image redevienne plus "claire". Raté !
Merci à ces talentueux personnages de démontrer encore une fois que la créativité n’est pas une question d’origine, de couleur ou de religion. Elle est présente partout et peut-être encore plus chez les personnes issues de cultures mixtes ou différentes des nôtres, des personnes ouvertes au monde, ouvertes aux gens, à la vie.
Merci de faire de vos rêves une réalité et de les partager avec nous.
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