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lundi 1 octobre 2012

Dessine-moi un ruban rose



 Il était une fois une petite fille très joviale, elle passait son temps à sourire, dessiner avec ses amis et profiter de son papa et sa maman.

Elle n’avait peur de rien et ne connaissait ni la maladie, ni la souffrance.

Et puis un jour, pendant qu’elle jouait, souriante entourée de ses copines, sa maman vint la voir et lui annonça que son papa était malade.

« Quelle est la maladie de papa ? » demanda la petite fille.

 « Et bien ton papa fut attaqué par une très méchante maladie appelé cancer, elle est très vilaine et veut faire souffrir les gens. Mais tu sais, aujourd’hui avec les recherches et les différents traitements, ton papa peut se soigner et aller mieux » 

« On peut donc combattre ce méchant cancer ? »

« Dans certains cas oui, tant que les traitements évolueront et que les gens donneront pour aider la recherche on pourra guérir»

« Je suis soulagée maman car j’ai peur maintenant que papa soit vaincu par ce monstre, je l’aime et je ne veux pas le perdre »

Le papa de la petite fille eut de la chance d’être soigné et pris en charge à temps, il fut en rémission et la petite fille retrouva son sourire.

Elle grandit et commença à oublier le méchant monstre.


Malheureusement, un jour pendant qu’elle fut assise à réviser ses leçons, sa maman vint la voir avec le regard des mauvais jours :

« Chérie, je dois te parler de quelque chose »

« Je connais ce regard maman, est-ce que ce monstre de cancer est revenu ? »

« Oui ma chérie, ta tatie est malade. Cette fois, le cancer est plus virulent, c’est le frère de celui qui attaqua papa, celui-ci s’en prend uniquement aux femmes »

« J’ai peur maman, est-ce que tatie peut être sauvée ? »

« Je l’ignore mais il faut se battre, toujours ! »

Malheureusement, la tatie avait trop tardé avant d’aller voir le médecin et la maladie gagna du terrain, beaucoup trop. Les médecins et le personnel hospitalier firent tout ce qui était possible pour la sauver mais il était trop tard. Sa tatie les quitta.

La petite fille devenue grande perdit son sourire pendant un moment, et puis un jour elle eut une conversation avec une infirmière qui côtoyait des malades tous les jours :

« Certes le cancer peut parfois être très virulent et nous enlever des êtres chers mais si nous aidons la recherche, il y aura encore plus de chanceux comme ton papa, qui pourront encore jouir de la vie. Il faut continuer à se battre tous les jours, je suis sûre que ta tatie voudrait que tu arrêtes d’être triste et que tu sois dans l’action »

Depuis la petite fille, aide autant que faire se peut la recherche contre le cancer. Sa tatie n’est plus là, mais elle aurait été fière d’elle.


Si vous voulez ajouter une pierre à l’édifice, c’est par ici :

Fondation de France

La ligue contre le cancer

Pour ma part, je serai dans les starting-blocks dimanche prochain pour courir au profit de la lutte contre le cancer du sein (Odyssea) 


Pour l'occasion, j'ai réalisé des
rubans de l’espérance en préparant de simples sablés avec une décoration en pâte à sucre. J'ai acheté la pâte à sucre et les perles blanches chez Bleekcup's, qui soutient également cette cause.Vous pouvez retrouver leurs produits dans les coffrets sweet table créatifs et caritatifs en partenariat avec Laure Faraggi et le magazine Marie-Claire. Ils seront vendus aux enchères sur laviesimpleetjolie.com et l'intégralité des bénéfices sera reversée à l'association Le Cancer du Sein, Parlons-en ! 
A vos dons messieurs dames !

mercredi 25 janvier 2012

119


Je regardais ce soir sur la 5 l’émission « Enquête de santé » : SOS enfants maltraités.

Enquête pertinente et touchante, l’approche à la fois médicale, sociale et juridique donnait le ton. On y va, on met les pieds dans le plat afin d’éviter de s’en servir pour botter les fesses de ces petits innocents.

Je suis secouée, cela raisonne en moi !

Soudain, des larmes à la vue de cette petite fille de 5 mois victime du syndrome de l’enfant secoué. Je reste figée. La petite fille en moi est solidaire, elle compatit, comprend et espère.

Cette problématique reste encore tabou. Evidemment, cela dérange ! Et si on se trompait ? Comment imaginer qu’un parent puisse faire du mal à son enfant, en abuser sexuellement, lui faire subir des sévices corporels, le traumatiser, abuser de sa confiance, sa crédulité ?

A priori, les langues se délient petit à petit, les professionnels de la santé sont mieux formés, l’opinion publique s’indigne et même le 7ème art s’intéresse au sujet avec la sortie en 2011 du film "Polisse" de Maïwenn, plébiscité et encensé par la critique.

Ca résonne toujours en moi, me met en émoi ! 

Il y a quelques jours, j’ai vu un homme fumer comme un pompier en toute quiétude, il tenait fermement contre son torse un bébé de quelques mois. Une grande colère s’est emparée de moi, une grande déception et cette impuissance inqualifiable.

Dans l’étymologie, le mot « enfant » signifiait chez les Romains « celui qui ne parle pas ». Mais est-il condamné à souffrir en silence

Etait-ce de la maltraitance ? Comment évaluer la maltraitance ? Ce n’est pas évident !!
Et puis il y a cette jeune femme, témoin touchant, très digne, allant toujours vers la lumière, vers la santé, vers la vie.

Elle a été battue pendant des années par son père et un jour un « témoin lucide* » – son infirmière scolaire- l’a aidé à sortir de cet enfer.

J’espère surtout que ces sujets seront un jour mis en évidences dans des pays très conservateurs où la démocratie se fait porter pâle et la parole muselée. Là où frapper des enfants, les humilier est toujours considéré comme un moyen de les éduquer, de les taquiner parfois. Des enfants maltraités ? Vous rigolez !!!

C’est un détail, pas un problème. Un jeu, pour faire parfois comme les anciens, par mimétisme.

J’ai vu dans cette société là cette violence passée sous silence : une copine de classe giflée devant tout le monde par son grand frère pour avoir eu quelques minutes de retard, une parole déplaisante, il m’ordonnait de baisser la tête quand mon regard le foudroyait ; les cris étouffés du petit voisin souvent secoué par sa mère car ses tables de multiplications « ne rentraient pas dans sa tête » et cette petite cousine frappée sur la bouche pour avoir ri trop fort.

Je comprends peut-être enfin ce soir pourquoi je suis tant touchée. 

* Alice Miller Notre corps ne ment jamais, (Die Revolte des Körpers, 2004) Flammarion, 2004